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CinéMadness

Critiques de films

À l'Est d'Éden (1955)

De : Elia Kazan

Avec : James Dean, Raymond Massey, Julie Harris

Note : 85/100 (Note RT : 87%)

Film comptant parmi les classiques de son époque, c’est l’adaptation du best-seller éponyme écrit par John Steinbeck publié en 1952, réalisé par l’immense Elia Kazan et mettant en scène pour la première fois dans un rôle titre l’immortel James Dean.

Pour résumer, on a ici l’histoire de deux jumeaux que tout oppose, Cal (James Dean), le rebelle, et Aaron (Richard Davalos), l’enfant modèle, qui essayent tous les deux de gagner l’attention et l’amour de leur père Adam (Raymond Massey) ruiné par ses affaires. Parallèlement, Cal apprend l’existence de sa mère (Jo Van Fleet) qu’il croyait morte à sa naissance, et qui est en réalité à la tête d’une maison close dans la ville voisine. Pour finir, la fiancée de Aaron, Abra (Julie Harris), se rapproche de Cal.

Plus qu’un film, on assiste ici véritablement à la naissance du mythe James Dean, qui livre sans doute sa meilleure performance. Celui ci colle parfaitement à l’image du rebelle Cal, jeune homme mal dans sa peau se sentant incapable de rendre fière son père. Incarnation parfaite du personnage selon les dires du réalisateur lui même, ce dernier ne donne même pas l’impression de jouer tant il semble habité cet être tiraillé entre le bien et le mal, à la recherche de lui même et persuadé qu’il n’est qu’un bon à rien profondément mauvais, à l’image de sa mère. Son jeu sauvage, quasiment naturel semble tenir le film à lui seul, le personnage fascine et le spectateur ne peut que s'éprendre de ce garçon au parcours tumultueux qui malgré tous ses efforts ne parvient pas à gagner l’amour de son père et vit en permanence dans l’ombre de son frère.

Que retenir de ce film ? On l’a dit, bien plus qu’une œuvre sur les rapports père/fils et la quête de l’identité, À l’Est d’Éden est avant tout le film révélation pour James Dean contribuant ainsi à forger sa légende, il disparaitra l’année de la sortie en salles et recevra d’ailleurs un Golden Globe et une nomination à l’Oscar du meilleur acteur à titre posthume.

Un must donc, à voir absolument même s’il faut bien l’avouer, le jeu un peu naïf et pâlichon de la jeune Julie Harris et de son partenaire Richard Davalos ne sont pas vraiment au niveau de la performance de Dean. Pour la petite histoire sachez d’ailleurs qu’Elia Kazan avait fait quelques essais avec le tout jeune et encore inconnu Paul Newman avant de lui préférer Davalos pour le rôle de Aaron.

Un thème intéressant, traité avec brio et un acteur qui crève l’écran, on ne peut donc que vous conseiller de voir ce film devenu culte, encore une fois en version originale si possible car le doublage ne préserve malheureusement pas l’authenticité du jeu et des dialogues, surtout pour un film aussi vieux.

À l'Est d'Éden (1955)
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